anonymous
2009-10-04 13:45:55 UTC
J’avais évoqué auprès de vous l’organisation, ce week-end, d’un festival de musique « hip-hop » à proximité de mon domicile. J’ai finalement considéré que le meilleur moyen d’éviter que des hordes de jeunes « rastafari » viennent dégrader mon véhicule et tenter de me violer, était sans doute de passer ces deux jours loin d’ici.
J’ai donc pris la route dès samedi matin, et c’est sans savoir précisément où j’allais atterrir que j’ai foncé sur l’A11, en direction d’Angers, cité millénaire chargée d’histoire, célèbre pour sa porcelaine, et qui a vu s’élever au fil des siècles des monuments aussi prestigieux que le Château des Ducs de Bretagne.
Peu après la première barrière de péage, j’ai distingué de loin une personne placée sur la bande d’arrêt d’urgence, et dont la chevelure m’indiquait qu’il s’agissait probablement d’une femelle.
Arrivé à une centaine de mètres de la jeune femme, je remarquai qu’elle avait le bras et le pouce tendu, en une posture indiquant qu’elle était en train de « faire du stop ». Il s’agit d’une pratique encore trop répandue de nos jours, et qui consiste à se placer sur le bord d’une route, en espérant profiter de la naïveté d’un automobiliste qui vous convoiera jusqu’à la ville de votre choix. Le plus lamentable réside dans le fait que ces personnes sans gêne – et souvent mal lavées – ne prévoient aucune rétribution vis-à-vis du généreux conducteur qui les aura menés à bon port. On remarque d’ailleurs que les individus qui s’adonnent à ce genre de pratique d’assistés sont majoritairement des jeunes, et bien souvent des personnes dont la couleur de peau indique qu’ils ne sont pas nés à Oslo. Bref, je voue traditionnellement un mépris féroce pour ces auto-stoppeurs crasseux qui envahissent nos routes, d’autant plus que leur pratique peut s’avérer dangereuse pour les honnêtes propriétaires de véhicules, qui sont parfois obligés de faire un écart pour éviter ces sombres étrons portant guenilles et sac à dos en toile de jute.
Pour en revenir à mon histoire, je m’apprêtais donc à passer devant la donzelle en faisant le geste de me boucher le nez tout en lui montrant le majeur de ma main droite dans le but d’exprimer le fond de ma pensée auprès de cette hippie, lorsque j’ai remarqué que la jeunette, loin d’être vilaine, présentait un visage grâcieux et des seins titanesques moulés par un gros pull en laine de yack.
Remballant mes gestes obscènes, j’ai freiné brusquement en me plaçant sur la file de droite, afin de signifier à la jeune femme qu’elle aurait le privilège de pouvoir me rejoindre dans mon rutilant engin à quatre roues motrices. Vous vous doutez bien que mon geste altruiste revêtait un caractère quelque peu intéressé : j’imaginais en effet que rendre service à la petiote pourrait me permettre d’en tirer quelque profit charnel. Pour parler plus trivialement, je pensais que covoiturer une personne sur quelques kilomètres devait ouvrir droit à une fellation.
Mais je m’étais mis le doigt dans l’oeil, et je me suis très vite rendu compte que l’auto-stoppeuse manquait cruellement de savoir-vivre, en plus d’avoir un niveau de culture proche du zéro. En effet, la jeune Camille ne semblait ni connaître, ni apprécier la musique qui passait sur mon auto-radio. Je pensais pourtant que les comédies musicales (type Notre Dame de Paris) étaient tombées dans le domaine des grands classiques appréciés par le commun des mortels. Mais apparemment, je m’étais trompé, et Camille m’a donc demandé si je n’avais pas plutôt des disques de « ska ». Considérant mon visage interloqué, elle a du comprendre que je n’avais jamais entendu parler de ce genre musical, et elle m’a donc cité des noms de groupes, tous aussi obscurs les uns que les autres. Vous l’aurez compris, l’entrée en matière fut quelque peu froide et décevante. Et cela ne s’est pas arrangé, car au bout d’une quinzaine de kilomètres, elle m’a appris qu’elle était adepte du « saphisme ». Comprenant dans un premier temps qu’elle était fan d’un grand savant grec, je l’ai interrogé sur le sujet pour en savoir un peu plus, mais j’ai compris que je m’étais fourvoyé. La jeunette voulait en réalité me signifier qu’elle pratiquait le « broutage de gazon », et que je n’avais donc rien à espérer avec elle.
Il ne m’en fallut pas plus pour me dégoûter de cette Camille, qui était passé du statut de femme potentiellement baisable, à celui de lesbienne encombrante. J’ai prétexté un rendez-vous important sur la commune de Trélazé (49), pour la jeter aux portes d’Angers, et poursuivre ma route seul. Cinq minutes après avoir débarqué la jeune gouine, je me suis rendu compte que mon portefeuille avait disparu, et je suis quasiment certain que le larcin a été commis par cete foutue salope d’auto-stoppeuse.
Je lance donc un avis de recherche : connaîtriez-vous, par hasard, une dénommée Camille âgée d’environ 25 ans, de taille moyenne, yeux verts, cheveux châtains, habitant dans le Maine-et-Loire, et portant un sac brodé de fleurs ?